En Suisse, la redevance radio et télé imposée à tous les ménages privés, qu’ils disposent ou non de dispositifs de réception, suscite la controverse. Depuis qu’elle est collectée par la société Serafe AG, les profits de l’entreprise ont explosé, atteignant 5,9 millions de francs en 2024. Serafe perçoit la redevance de manière agressive, avec plus de 112 000 procédures de recouvrement lancées l'année dernière, générant des revenus considérables à travers des frais de rappel.

Cédric Moret, entrepreneur et figure en vue de la région vaudoise, est l’un des principaux bénéficiaires de ces profits par le biais de la société mère Secon AG. Le succès financier de Serafe, alors que l’entreprise distribue des dividendes massifs, soulève des questions sur l’éthique de ce modèle de perception. Les critiques affirment que la redevance est devenue une imposition arbitraire et plaident pour une refonte du système qui pourrait inclure l’État ou un modèle similaire à celui adopté par plusieurs pays scandinaves.

Alors que l’initiative de réduction de la redevance pour les ménages est discutée, le débat est alimenté par le mécontentement général, avec des voix de plus en plus nombreuses dénonçant ce qu'elles considèrent comme une « taxe forcée » cachant un enjeux financier privé. La nouvelle directrice de la SRG, Susanne Wille, tente de protéger les revenus de l’organisation malgré ces critiques, préparant une défense face aux tensions politiques croissantes.